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5 générations d'instituteurs

29 novembre 2008

L'inspection

Il n’y a pas que des satisfactions dans une vie : dans la salle de jeu de ma maternelle visite inopinée de Madame l’Inspectrice : inspection sans avertissement (comme à cette époque)

J’étais enceinte de ma fille Claire .A 16 h moins le quart, les enfants, prêts, habillés pour la sortie de 16 h, nous chantions.

           En un quart d’heure me voici jugée, sans contrôle de mon travail. Et le résultat du compte-rendu de cette visite, c’est de voir ma note de mérite baissée de 4 points. C’est inacceptable. Le seul recours : avoir le courage de se défendre. C’est ainsi que je suis devenue syndicaliste, puisque j’avais découvert l’impuissance du petit instituteur devant le pouvoir de la supériorité hiérarchique, il fallait que je trouve la volonté de faire quelque chose.

Il fallait copier le compte-rendu en 3 exemplaires (à la main, bien entendu) : 2 exemplaires à renvoyer et un à conserver. J’en ai rajouté un (conseillé par le syndicat) en Colonnes, sur la gauche le compte-rendu, à droite mes réflexions, mes explications. Je me suis justifiée, parfois au détriment de Madame l’Inspectrice.

Je demandais une contre- inspection, par la voie hiérarchique obligatoirement, et par le syndicat. Je croyais en la justice, la vérité ne suffit pas. J’attendais un résultat ?

…RIEN…

Un jour j’apprends le départ de notre Inspectrice. Quelle surprise !, je reçois une invitation de l’inspectrice au bureau de l’inspection .Sa gentillesse, je ne la reconnaissais pas.

« Si vous avez quelque chose à me demander , demandez le moi ?»

J’ai compris la position difficile d’un inspecteur… Je n’ai rien demandé… Elle a quitté le département, et j’ai appris plus tard, pour raison de santé. Même les supérieurs sont des êtres humains !

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29 novembre 2008

POURQUOI ? (épilogue)

Pourquoi je raconte ma vie .Cet article de journal m’a tellement bouleversée. J’ai ressenti un besoin, une obligation d’écrire.

Le monde change-t-il ? A travers ces cinq générations, j’ai voulu prouver combien les êtres se ressemblent. Les besoins, les buts restent identiques. Je sors ma machine à écrire : cadeau de mes enfants. (Je l’ai tant de fois utilisée cette machine pour les chants de mes chorales.) Mais …en 2008 impossible de trouver des « rubans » appropriés. C’est ainsi que j’ai découvert l’ordinateur et ses  « super-moyens » d’écrire.

           Me voilà lancée dans l’informatique avec l’ancien ordinateur de ma fille Claire, et en plus aujourd’hui une imprimante multifonction que je me suis achetée.J’ai bénéficié de leçons d’informatique de mes enfants, Claire et Jean-Marie et de Manu ,fils de Claire.

Merci de tout cœur

29 novembre 2008

Sophie (5ème génération)

En 2OO8, comment devient-on Professeur des écoles ? (le mot remplaçant Instituteur)

       Avec un Bac + 4 ( 3 années d’Université pour obtenir une licence plus une année d’IUFM INSTITUT UNIVERSITAIRE de FORMATION des MAITRES)

           Sophie est née en 1979. Après le concours réussi, classée dans les 10 premières sur 9OO du concours Meurthe et Moselle et Moselle, à 22 ans, Sophie est nommée à son 1er poste à B. en Meurthe et Moselle. Il s’agit d’une classe spéciale de dix élèves à problèmes divers. Quand elle se promenait avec sa classe :

« Voici la classe des fous ! »

Malgré tout elle l’aimait cette classe et y a mis tout son cœur. (Les classes difficiles sont souvent réservées aux débutants)

          

         Aujourd’hui, en 2OO8, Sophie est titulaire de sa classe CE2/CM1 elle dirige la chorale de son école avec une collègue. Pour son premier concert à la kermesse c’est avec grand plaisir et fierté que j’ai photographié ses premiers exploits musicaux.

C’est avec Sophie que se termine mon histoire véridique de 5 générations de la vie des « Instituteurs Lorrains »

29 novembre 2008

Claire (4ème génération)

Claire est la sœur cadette de deux ans de Jean-Marie, née en 1959. Comment devient-on institutrice … en 1978 ? Il « suffit » d’avoir le Bac et d’accepter n’importe quel poste d’enfants de 2 ans à 11 ans, n’importe quel cours, n’importe où, dans des classes surchargées (entre 25 et 5O enfants).

C’est le début de Claire et de beaucoup d’enseignant : une dizaine de postes variés avant d’être titularisée, les postes les plus difficiles étant souvent réservés aux débutants. L’expérience, l’exemple, la vocation, et une sacrée volonté font la formation. Aujourd’hui professeur des écoles dans une maternelle, elle exerce son métier en donnant le meilleur d’elle même.

Claire a fait partie de ma chorale scolaire pendant 1O ans, de 8 à 18 ans .A 11ans elle entre à l’école privée, interne. Je vais la chercher tous les jeudis et tous les samedis, je la ramène à son école le dimanche soir.

Elle joue de la guitare folk avec Marie-Ange, sa copine, prend des cours d’orgue pendant cinq ans. Elle me remplace à l’orgue dans ma chorale paroissiale. Elle se marie à 19 ans ; à 2O ans naît Sophie, à 26 ans Emmanuel. Malgré son divorce sa vie est une réussite. Dans toute vie il y a des moments difficilement supportables.

Elle a passé son Bac, exercé à 19 ans comme stagiaire dans l’éducation nationale pour devenir Institutrice, puis actuellement professeur des écoles en maternelle..

Pour définir sa personnalité, quelques souvenirs :

Nous habitions dans le logement de service de mon école maternelle .Après la classe du matin Claire ,5 ans, allait faire les courses pour le repas de midi dans l’épicerie du coin ; devant tous les clients :

«  - Ma maman a besoin de 3 saucisses à cuire, il faut me les donner tout de suite »

Pour la vente des timbres anti- tuberculeux, à la sortie des écoles les portes se fermaient devant la ruée des enfants .Mais Claire :

«  - La porte de devant était fermée, alors je suis venue par derrière… »

Dans un magasin, à la recherche d’une cagoule :

«  -Si vous n’avez pas de cagoule, eh bien ,il n’y a qu’à aller dans un autre magasin… »

C’est CLAIRE ! …et sa franchise avec en plus sa générosité, sa disponibilité, sa gentillesse, sa volonté)

29 novembre 2008

Jean-Marie (4ème génération)

Notre fils Jean-Marie né en 1957, a été dans une école privée, interne, en classe de 6ème avec un an d’avance, donc vers l’âge de 10 ans. Les samedis nous allons le chercher après la classe et nous le ramenons à l’école le dimanche soir.

En 3ème, classe d’orientation nous lui demandions après la réunion:

«

- Quel métier choisirais-tu ?

- Instituteur… !

»

        Il passe le concours d’Ecole Normale puis le Bac traditionnel dans la même école privée. C’est ainsi que nous avons un instituteur de plus dans la famille, aujourd’hui professeur des écoles, en maternelle.

Jean-Marie faisait aussi partie de ma chorale scolaire, dont il était le premier soliste.

J’ai organisé tellement de choses dans ma vie que j’ai finie par tomber malade. Fatiguée je suis allée me reposer dans un petit village alsacien pendant quelques mois .Tous les jours j’avais droit à ma lettre de son école privée, quatre pages avec des textes écrits sur l’enveloppe. Sa personnalité, sa gentillesse ne pouvait qu’en faire un excellent instituteur.

Pour comprendre le tempérament de Jean-Marie, il faut connaître une partie très difficile de ma vie. Après un an de notre mariage est né notre premier bébé Jean-Louis, un magnifique bébé, qui est décédé dans mes bras à 20 mois, après que René, mon mari, infirmier, lui ait pratiqué la respiration artificielle pendant plusieurs heures.

La souffrance de notre couple fut terrible, mais nous avons eu la chance d’avoir la naissance de notre Jean-Marie rapidement. Le bonheur et aussi la peur de le perdre a fait de nous, peut-être, de mauvais parents. Nous avons fait de lui un enfant fragile : angines, asthme…

         Passionné d’informatique, de tennis de table. De nature indépendante, il a passé plusieurs années de ses grandes vacances à faire le tour de France en vélo, en solitaire.Tout être humain est unique, donc imprévisible, souvent incompréhensible.

Tu ne peux pas t’imaginer Jean-Marie. Tu m’as beaucoup aidé dans ma vie !…Pour les parents les enfants restent toute leur vie leur enfant.

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29 novembre 2008

Marc (mon frère, troisième génération)

3ème GENERATION (suite)

MARC

           Marc, mon petit frère, fils de Joseph, né en 1938, était interne au lycée à Metz avec un an d’avance en 6ème. A l’âge de 10 ans, il ne rentrait à la maison que pour les vacances de Pâques, de Noël et les grandes vacances. Tous les jeudis sa grande sœur « Cécile » allait le sortir pour quelques heures de son école et le promener, (et lui acheter son sachet de billes hebdomadaire)

           Notre père étant décédé en 1954, Marc n’ayant que 16 ans, maman a dû attendre six mois pour toucher la demi-pension de papa mort sept jours après la date de sa retraite. Marc a terminé ses études comme pion dans son école jusqu’à la réussite du premier et deuxième baccalauréat de l’époque. 

           L’avantage d’un instituteur était son logement de service. Nous étions quatre enfants et occupions un immense bâtiment, grand logement avec mairie, salle de classe et le local des pompiers…, en plus le chauffage compris.

           Mais à sa retraite si l’instituteur n’avait pas prévu de logement , que faire? Avant la dernière guerre papa voulait acheter une maison et a versé des arrhes .La guerre approchant il a décommandé cet achat en perdant le montant des arrhes versés.

           Quelques temps avant sa retraite, après la guerre, mon père Joseph assiste à la vente d’une très vieille maison du village, aux enchères. Pour faire monter les enchères Joseph lève le doigt. Personne n’a osé miser au-dessus .C’est ainsi que papa devient propriétaire d’une maison qui sollicite certainement plus d’argent que pour l’achat d’un appartement ou d’une petite maison neuve.

           Marc à la fin de ses études a vécu avec notre maman dans cette maison rénovée tant bien que mal avec l’argent disponible (papa étant décédé sept jours après la date de sa retraite et maman ne touchant que la demi-pension.)

« Je dois travailler. Que faire ! L’entreprise que j’avais prévue vient de fermer ? »

.

          IL fait une demande à l’Inspection Académique et est admis comme instituteur .Un de ses premiers postes est une classe de perfectionnement, création de poste, dans un local improvisé : les anciennes douches du bâtiment. Marc est débrouillard … et heureux.

           Il a trouvé sa voie. Il s’est attaché à ces enfants ayant des problèmes. Il  fait des stages à Paris pour l’enfance inadaptée et finit directeur d’une SES, jusqu’à sa retraite. Une de ses fonctions consistait à chercher du « boulot » dans les entreprises des environs pour ses enfants. Leurs réussites étaient sa fierté.

Bravo Marc !

29 novembre 2008

Moi cécile (troisième génération)

        Moi, Cécile, je suis née en 1928 dans un petit bled mosellan. De 1940 à 1945 l’école est allemande et se nomme « Obershule » En 1946, retour à l’école française. Ca ne change pas pour

la Lorraine.

J’ai 18 ans, le BAC, et comme seule formation les souvenirs de mon ancienne maîtresse et les expériences de mon père Joseph.

Débrouille-toi Cécile !

Le 1er octobre 1946, me voilà institutrice française dans une classe unique, 24 filles de 6 à 14 ans, dans la même école, la même salle de classe que  Denise, le même village que papa Joseph : (CP CE1 CE2 CM1 Entrée en 6ème CEP FE : 6 cours différents).

J’imitais Denise avec le tableau d’honneur ,1O bons points une image ,10 images offraient droit à un livre que j’achetais avec un petit mot le plus gentil possible. Aujourd’hui en 2OO8 j’ai rencontré une de mes premières élèves .Elle conserve précieusement le livre dédicacé avec le mot: un livre de cuisine.

Merci Simone !

Ce n’était pas facile d’enseigner! Les études secondaires c’est tellement différent de l’école primaire. J’ai mis tout mon cœur dans cette classe, grâce à mon ancienne institutrice, tout en espérant les résultats de papa. 

Un stage de 6 mois à l’Ecole Normale de Tarbes en 1948 m’a permis de me perfectionner.

           En 1950 je remplace une institutrice de maternelle, dans un baraquement en bois, composé de 45 enfants de 3 à 6 ans, avec mon aide maternelle sélectionnée par la commune pour avoir demandé le salaire le plus bas... Dans notre petite classe de 5m sur 3m meublée avec des bancs anciens de 4 places aux sièges basculants datant  d’avant guerre et chauffée par un fourneau à feu de bois, ensemble, mon aide-maternelle K. et moi-même, avons fourni un travail extraordinaire.

Pas de matériel ! C’est l’après-guerre.

Pour

La St. Nicolas

, la commune nous attribue un bon d’achat. Je fais l’acquisition de 3 tambours afin de pouvoir accompagner le chant « trois jeunes tambours » pour la fête scolaire de fin d’année, que nous avions organisée dans une salle de danse du café-restaurant du village.

Ce fut ma première Maternelle, les plus beaux jours et les plus belles réussites de ma carrière d’enseignante. J’avais alors 22ans.

           En 1958 j’ai trouvé ma voie, je suis titulaire de ma nouvelle maternelle, mariée et un garçon, j’attends un autre enfant, j’ai également obtenu un logement de service tout neuf, que demander de plus ?

Avec mes passions : la musique, le chant, le piano .On chantait beaucoup dans ma classe... J’ai fondé une chorale scolaire. J’aimais organiser des spectacles, des festivals, des kermesses en mélangeant ma chorale et ma classe. Claire, ma fille née en

1959 a

été l’âme de cette chorale, ainsi que mon mari.

 

           Plus tard organiste de la chorale paroissiale, puis dirigeante ; je prends la responsabilité de la chorale, toujours secondée par mon mari (choriste et excellente basse) .ma fille Claire me remplacera à l’orgue pendant quelques années.

A ma retraite j’ajoute à mes chorales celle des retraités de notre petite ville, avec toujours l’organisation de festivals, de spectacles, de concerts, avec le concours de mon mari .Nous terminons nos spectacles en chantant dans des maisons de retraite.

UNE VIE BIEN REMPLIE !

29 novembre 2008

Moi Cécile (mon institutrice Denise)

JE SUIS LA 3ème GENERATION : CECILE

           En 194O, j’avais 12 ans. Ma nouvelle jeune institutrice de 26 ans, sortie de l’Ecole Normale, ignorait les punitions remplacées par le tableau d’honneur, les bons points, pour 1O bons points on recevait une image… Quelle différence !

Les samedis étaient réservés au travail manuel comme la couture, le tricot, tout était « calculé ». Par exemple pendant le travail manuel, à tour de rôle un élève de la classe venait lire un ouvrage de la bibliothèque. C’est son mari Robert, très sympathique, qui s’occupait du sport et du chant, alors qu’elle faisait du ménage dans son logement de service.

Le 15 mai 194O, c’est la Sainte Denise          

C’est la fête de notre maîtresse Denise, Mais c’est aussi la guerre ! Les canons allemands tirent jusque dans le village. Il n’y a pas d’école, naturellement…

      

Les grandes de la classe avaient acheté un cadeau pour la maîtresse. A trois heures de l’après-midi nous nous rassemblons pour nous rendre à l’école. A moins cinq, personne. A trois heures pile, de tous les coins du village, les filles sortent des maisons pour se rendre à l’école malgré les tirs des canons.

C’était impressionnant, inoubliable.

        Nous offrons notre cadeau sous le tir des shrapnels…  Denise nous a toutes embrassé... le lendemain le village a été évacué pour la Côte d'Or

Nous n’avons plus jamais revu notre maîtresse, mais j’avais mon modèle pour mon futur métier.

.

29 novembre 2008

( 2ème GENERATION) JOSEPH

      Joseph, papa, tu es né Allemand en 1893, le 6 mars à « H » en Moselle. De la VOLKSSCHULE, l’instituteur du village rend visite à son père François, agriculteur et cafetier.

« Je viens vous demander d’accepter de faire inscrire votre fils Joseph à L'école normale (Lehrerseminar) de Metz»

      Et c’est ainsi qu’en 1914 Joseph sort du Lehrerseminar : instituteur, secrétaire de mairie et organiste allemand. L’année de la déclaration de la première guerre mondiale. Il est aussitôt enrôlé dans l’armée allemande :

« -Je ne voudrais pas combattre contre la France»

..Un cœur lorrain reste français, même et surtout en cas de changement de nationalité…

« Alors vous serez dégradé, simple soldat contre la Russie»

    En temps qu’instituteur il aurait été officier. Le simple soldat Joseph combat donc en Russie. Pas de nouvelles à ses parents jusqu’au jour où leur parvient une lettre en 1918 :

« Votre fils Joseph est porté disparu en Russie. Sa montre et ses objets lui ayant appartenu ont été ramenés. Vous pouvez venir les retirer. »

La première Guerre Mondiale se termine en 1918.

     Durant l’année 1919, ignorant la fin de la guerre, Joseph revient du fin fond du Caucase. Blessé au combat, puis prisonnier en Russie, il travaillait dans une ferme.

      De 1919 à 1940 le voilà instituteur, secrétaire de mairie et organiste français, après un court stage de formation à l’Ecole Normale de Perpignan.

De 1940 à 1945 , seconde Guerre Mondiale

La Lorraine change à nouveau de nationalité, tout comme le métier de papa redevenu allemand, provisoirement…

    En effet De entre 1945 et sa retraite, retour à la nationalité française, et revoilà mon père instituteur-directeur,secrétaire de mairie et toujours organiste, mais à nouveau Français et ce, jusqu’à sa retraite en 1954.

Il décède le 7 juillet 1954, 7 jours à peine après sa retraite…

« Tu as été opéré .de la glande thyroïde. Après l’opération tu n’as plus eu le courage, ni la volonté de te réveiller, tu avais tant donné de ta personne durant toute ta vie… »

Joseph et sa classe en 1933

    

29 novembre 2008

Mon grand-père (1ère génération) VICTOR

Il est né en 1872 dans un bled mosellan

    La Lorraine étant allemande, mon grand-père est allemand. Certainement doué, choisi, puis formé à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Metz (Lehrerseminar), le voici instituteur-secrétaire de mairie et organiste allemand à C.N., petit village mosellan, jusqu’en 1918.

    La Lorraine française, mon grand-père continue son métier jusqu’à sa retraite : instituteur, secrétaire de mairie, organiste, mais français.

Une marche populaire organisée à C.N…en 1989.Et si on y allait ! Avec ma fille Claire, le petit fils Manu, mon mari et moi-même participons à cette marche : 10km.

Dans la salle des fêtes repas et boissons sont prévus. Entrons ! 

«Avez-vous connu l’instituteur V.B. ? »

Non personne n’a connu mon grand-père.

        «

- Attendez,peut-être ma maman.

- Bonjour madame

- Moi je l’ai connu…C’était une sacrée peau de vache ! 

»

(Il est vrai qu’à cette époque les châtiments corporels étaient autorisés et même faisaient partie de l’éducation) 

Un monsieur se présente à nous :

Et nous avons été au cimetière.

Dans mes souvenirs je te revois,cher grand-père :bel homme,grand,fort,…avec ton éternelle pipe (un verre d’absinthe ne te faisait pas peur.) Tu n’es pas oublié !

C’était la première génération .Mon grand-père est décédé en 1952.

«Moi aussi je l’ai connu. J’étais fossoyeur. Le premier trou que j’ai creusé était celui de votre grand-père. Venez,je vous emmène à sa tombe. »
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