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5 générations d'instituteurs
29 novembre 2008

Moi cécile (troisième génération)

        Moi, Cécile, je suis née en 1928 dans un petit bled mosellan. De 1940 à 1945 l’école est allemande et se nomme « Obershule » En 1946, retour à l’école française. Ca ne change pas pour

la Lorraine.

J’ai 18 ans, le BAC, et comme seule formation les souvenirs de mon ancienne maîtresse et les expériences de mon père Joseph.

Débrouille-toi Cécile !

Le 1er octobre 1946, me voilà institutrice française dans une classe unique, 24 filles de 6 à 14 ans, dans la même école, la même salle de classe que  Denise, le même village que papa Joseph : (CP CE1 CE2 CM1 Entrée en 6ème CEP FE : 6 cours différents).

J’imitais Denise avec le tableau d’honneur ,1O bons points une image ,10 images offraient droit à un livre que j’achetais avec un petit mot le plus gentil possible. Aujourd’hui en 2OO8 j’ai rencontré une de mes premières élèves .Elle conserve précieusement le livre dédicacé avec le mot: un livre de cuisine.

Merci Simone !

Ce n’était pas facile d’enseigner! Les études secondaires c’est tellement différent de l’école primaire. J’ai mis tout mon cœur dans cette classe, grâce à mon ancienne institutrice, tout en espérant les résultats de papa. 

Un stage de 6 mois à l’Ecole Normale de Tarbes en 1948 m’a permis de me perfectionner.

           En 1950 je remplace une institutrice de maternelle, dans un baraquement en bois, composé de 45 enfants de 3 à 6 ans, avec mon aide maternelle sélectionnée par la commune pour avoir demandé le salaire le plus bas... Dans notre petite classe de 5m sur 3m meublée avec des bancs anciens de 4 places aux sièges basculants datant  d’avant guerre et chauffée par un fourneau à feu de bois, ensemble, mon aide-maternelle K. et moi-même, avons fourni un travail extraordinaire.

Pas de matériel ! C’est l’après-guerre.

Pour

La St. Nicolas

, la commune nous attribue un bon d’achat. Je fais l’acquisition de 3 tambours afin de pouvoir accompagner le chant « trois jeunes tambours » pour la fête scolaire de fin d’année, que nous avions organisée dans une salle de danse du café-restaurant du village.

Ce fut ma première Maternelle, les plus beaux jours et les plus belles réussites de ma carrière d’enseignante. J’avais alors 22ans.

           En 1958 j’ai trouvé ma voie, je suis titulaire de ma nouvelle maternelle, mariée et un garçon, j’attends un autre enfant, j’ai également obtenu un logement de service tout neuf, que demander de plus ?

Avec mes passions : la musique, le chant, le piano .On chantait beaucoup dans ma classe... J’ai fondé une chorale scolaire. J’aimais organiser des spectacles, des festivals, des kermesses en mélangeant ma chorale et ma classe. Claire, ma fille née en

1959 a

été l’âme de cette chorale, ainsi que mon mari.

 

           Plus tard organiste de la chorale paroissiale, puis dirigeante ; je prends la responsabilité de la chorale, toujours secondée par mon mari (choriste et excellente basse) .ma fille Claire me remplacera à l’orgue pendant quelques années.

A ma retraite j’ajoute à mes chorales celle des retraités de notre petite ville, avec toujours l’organisation de festivals, de spectacles, de concerts, avec le concours de mon mari .Nous terminons nos spectacles en chantant dans des maisons de retraite.

UNE VIE BIEN REMPLIE !

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